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Alain Noel blogue à part
4 février 2014

Quand tu en as marre, MarreAbus ! Ça, c'est dit.

MarreAbus !

Mouvement Apolitique Républicain Résolu à Abolir les Abus !

Le point d’exclamation, vois-tu, n’est pas là par hasard. Il montre bien ce ras-le-bol qui envahit peu à peu toutes les couches de notre société. C’est sans doute parce que je suis né le jour de l’abolition des privilèges que ça me fatigue de constater qu’ils perdurent. Alors je propose de créer ce mouvement pour t’inciter, toi le citoyen trop souvent traité de lambda, à réagir. Si nous continuons à laisser faire, nous allons vraiment laisser un avenir noir foncé à nos enfants et petits-enfants. Nous n’avons pas le droit de faire ça. Voilà des décennies que nous regardons passer les trains sans jamais tirer le signal d’alarme. Les trains de mesures sont complètement à l’ouest de ce qui permettrait de remettre de l’ordre dans la maison.

Très modestement, je propose de fédérer notre ras-le-bol pour contraindre notre « très chère » classe politique à entendre ce que nous avons à dire et à laisser aux plus compétents d’entre nous les places jalousement et précieusement confisquées jusqu’à maintenant par le système politique-profession.

Maire, député, sénateur, ministre, ce n’est pas un métier. C’est mettre son savoir-faire, et non pas ses relations, au service de la France pour un temps donné. Son savoir-faire, ce n’est pas tout à fait la même chose que le savoir-dire ou le savoir-haranguer. Puis vient ou revient le temps de rejoindre son entreprise, son université, son atelier, sa pharmacie, son salon de coiffure ou sa ferme. Toi comme moi, on en a pas vu beaucoup, des agriculteurs ou des médecins de quartier, au gouvernement.

Est-ce que le GBS (Gros Bon Sens) n’est enseigné qu’à l’ENA ? Ça se saurait… au contraire, à l’ENA, on cultive les paradigmes : on a toujours fait comme ça, on ne sait pas pourquoi, mais c’est comme ça. Alors pourquoi changer, surtout si le « peuple » est consentant ? Etait consentant… les quelques levées de boucliers de ces dernières semaines me conforte dans cette idée que les citoyens, maintenant, veulent dire haut et fort ce qu’ils veulent et ce qu’ils ne veulent pas. C’est curieux, comme la classe politique s’arroge le droit de tout décider, à commencer par son salaire et son cortège inévitable de privilèges et d’avantages confortables. C’est étrange, ce pouvoir de faire abstraction des grandes priorités pour s’intéresser à des questions secondaires. C’est inquiétant, cette faculté de trouver que ce qu’on fait est tout juste et tout bon. C’est révoltant, de voir que les bonnes pratiques des pays voisins sont ignorées. C’est le syndrome NIH : Not Invented Here, autrement dit ça ne vient pas de nous. Et pourtant, les exemples ne manquent pas, partout en Europe, pour ne parler que d’elle. C’est affligeant, toutes ces affaires dans lesquelles certains politiques se complaisent sans attirer l’opprobre des leurs, malgré les révélations de certains journaux ou d’émissions télé courageuses.

Alors, nous sommes indignés… tu parles, Charles, ça les fait doucement rigoler, les barons de l’hémicycle et autres incrustés de Bourbon. Mets-toi un peu dans la peau d’un de ces élus. Pas de compte à rendre sur les déficits d’un conseil général. Pas de compte à rendre sur l’endettement hors norme d’une commune. Pourquoi donc s’embêter ? On a toujours fait comme ça, on continue, puisqu’on est réélu ! Indigné ça n’a pas suffit. Ça ne suffit toujours pas. Ça ne suffira pas demain non plus.

Il est grand temps, il est extrêmement urgent de se bouger, de se parler, de communiquer, de se rassembler au sein de mouvements locaux pour faire pression sur la classe politique soporifique. Il est grand temps de se révolter. Se révolter pour faire cesser nos archaïsmes, en tout bien, tout honneur, sans violence. Se révolter, c’est remettre à plat les pratiques qui nous enfoncent chaque jour un peu plus.

Se révolter vraiment. Pour demander des comptes, pour arrêter les actions inutiles, pour exiger l’indispensable, l’utile, les mises en place concertées, mobilisons-nous, aidons-nous des médias intransigeants ou créons-les. Les réseaux sociaux, les sites, les blogs, correctement utilisés, doivent nous aider à fédérer pour aboutir.

Aboutir à quoi ? Une France mieux gérée, un système plus simple, moins lourd, moins cher : un mammouth dégraissé, un millefeuille aplati de la moitié de ses couches. Imagine, mon ami, le nombre de communes divisé par 20 ou 30, le nombre de régions ramené à 8 ou 10, l’Assemblée Nationale vidée de près de 200 députés, le Palais Bourbon transformé en théâtre. Ce n’est pas du Feydeau que je te joue, c’est l’expression toute simple d’une réalité : nous n’avons plus les moyens de vivre au-dessus de nos moyens.

Ceux qui maintiennent, en ignorant les indicateurs et tous les signaux passés au rouge, le contraire, sont des trompeurs et des irresponsables. Ne les laissons pas agir plus longtemps. Aidons-nous les uns les autres à constituer des réseaux et à partager nos idées.

Le partage est sans doute l’avenir de notre beau pays.

SNAG-1

 

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